On sait que la majorité des internautes utilisent Google comme moteur de recherche et facebook en tant que réseau social. Ces 2 outils sont particulièrement attractifs du fait de leur simplicité d’utilisation et leur puissance, Chacun y trouve son intérêt en fonction de ses besoins ou désirs personnels. Récemment je discutais à ce sujet avec une personne qui me disait à peu près celà : »(…) personnellement, celà ne me dérange pas, après tout avoir des pubs ciblées s’affichant sur mon écran… perso je m’en fous !(…) et puis moi je l’utilise ils me rendent service alors la pub je peux comprendre… » ou : » Et alors… je sais que facebook et google stockent des informations privées sans avoir forcément mon autorisation préalable… perso tant que ça me dérange pas et qu’ils font pas des trucs avec… »
Ce discours parle de manière individualiste mais ne doit-on pas réagir par rapport à une communauté,
Christophe Bruno, net-artiste (http://fr.wikipedia.org/wiki/Net.art), nommé le spécialiste du « Google.art », oriente l’essentiel de son travail sur le fonctionnement de Google.
Les démonstrations de l’artiste nous révèlent vers quelle direction se tourne le web. Il parle de « globalisation » et n’hésite pas à comparer le phénomène google à Big Brother quitte à passer pour un paranoïaque comme en parle Élisabeth Chamontin dans « Christophe Bruno,témoin de la globalisation, et le Google art »(article très intéressant téléchargeable pdf ici)
Voici un extrait de ce document :
-« Christophe Bruno serait-il paranoïaque ? Il s’en défend en tout casavec véhémence : »La parano, c’était dans les années 70. Philip K. Dick était un vrai parano, lui. Mais quand on lit un de ses romans, on s’aperçoit que tout ce qu’il disait s’est réalisé, alors que personne n’y croyait. On estmême loin en dessous de la réalité de ce qui se passe aujourd’hui, de l’ampleur que ça a pris. »
Son « Google Adwords Happening » (http://www.iterature.com/adwords/) par exemple, démontre que la censure de google ne s’effectue pas selon des principes éthiques – l’artiste dit :
_ »Google a créé un outil fascinant et d’une puissance incroyable. Les principales règles de ce nouveau monde ne sont pas des règles éthiques. Comme vous pouvez le voir dans les emails que j’ai reçu, mon happening a été censuré non pas pour des raisons morales, mais pour des raisons économiques. Vous avez le droit de mettre dans les annonces un contenu sexuel, mais il doit être en rapport avec le contenu du site. C’est une garantie pour que le système de Google ne soit pas dévalué. Ces règles leur sont nécessaires pour rester compétitifs. »
-Dans un article du Tigre, l’auteur explique que Facebook propose certes de nombreux services gratuits (grâce à la pub) mais reste une entreprise privée et ne fait donc pas parti du web open sources : « (…)plus les utilisateurs restent sur Facebook, plus leur valeur auprès des annonceurs est forte. » Aussi il est intéressant de savoir qu’en cliquant sur le bouton « j’aime », facebook enregistre de nombreuses informations privées à votre insu, et ce malgré les options cochées sur le profil.Il est dommage qu’il n’existe pas vraiment d’alternatives équivalentes à Facebook en terme de simplicité d’utilisation, d’ergonomie et de puissance, cependant le projet Diaspora, développé par un groupe de 4 étudiants en mathématiques et en informatique de l’université de New York, semble vouloir correspondre à ces attentes, notamment sur le plan de la sécurité. Il est clairement expliqué que Diaspora respecte totalement la vie privée et les choix des internautes.Partout où l’on parle de Diaspora sur le web, il est est qualifié « d’anti-facebook », est-bien nécessaire d’insister sur cette orientation ? Et est-ce que toutes ces « belles promesses » seront tenues ? En attendant vous pouvez tester vous-même et vous inscrire ici :
https://joindiaspora.com/